LES FAUX DE VERZY.
Le site de Verzy, en Champagne, près de Reims, appartient à l'ONF et reçoit des centaines de milliers de visiteurs par an, menaces pour la survie de la variété.
Le chemin forestier a été dévié pour diriger le flot des visiteurs.
La contrainte modérée apportée par le plan de protection est justifiée par le plaisir de transmettre ces beautés naturelles aux générations futures.
Des panneaux explicatifs ont été posés et sensibilisent les promeneurs à l'importance de la sauvegarde d'un tel patrimoine naturel.
Mais qu'est-ce que les faux de Verzy ?
Le mot « fau » désignait le hêtre en ancien français (pluriel : faux, diminutif : fayet, fayard, foyard) ; il dérive du latin fagus, tandis que le terme « hêtre » est d'origine germanique.
Le fau ne dépasse pas quatre à cinq mètres de haut.
En été, il étale ses feuilles en un parasol très dense, pouvant aller jusqu'à former une sorte d'igloo de feuilles.
En hiver, son architecture tourmentée se dévoile : troncs et branches tordus, coudés, torsadés, branches terminales retombant jusqu'au sol.
Ces arbres donnent ainsi leur nom au site touristique situé en France au nord-est de la Montagne de Reims où l'on trouve la plus grande concentration mondiale de hêtres tortillards estimée à environ un millier d'individus.
Les faux de Verzy, sont protégés, en particulier depuis qu'un sentier aménagé permet de les admirer, protégés par des barrières en rondins, sans que le piétinement leur soit nuisible. Une réserve clôturée permet de préserver une partie du peuplement.
Avec plus de 1 000 faux, la Forêt Domaniale de Verzy est la principale réserve mondiale de faux.
Les moines les auraient multipliés par marcottes et transplantés en forêt pour faire un véritable « jardin botanique ». Ces grands voyageurs auraient, selon Y. Bernard, rapporté ici un précieux plant d'une région de l'est qu'ils évangélisaient.
Un hêtre tortillard nommé l'« arbre des Dames » ou « Le Beau Mai » se trouvait au sud de Domrémy, déjà centenaire à l'époque de Jeanne d'Arc ; il était vénéré pour sa beauté et faisait l'objet d'un culte rustique : une procession s'y rendait chaque année pour chasser les mauvais esprits.
Lors du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc (1450-1456), onze témoins parlent de cet arbre comme s'il s'agissait d'une information essentielle (Georges H. Parent).
En se rendant avec Charles VII à l'abbaye de Saint Basle, Jeanne d'Arc serait montée dans les branches d'un fau à Verzy et s'y serait assise.
L'anecdote témoigne du fourmillement de légendes qui a entouré pendant des siècles ces hêtres tortillards, génétiquement modifiés, qui restent encore aujourd'hui un mystère pour les scientifiques.
RECONNAÎTRE LES DIFFERENTES ESSENCES GRÂCE A LEURS FEUILLES.
C'est évidemment bien plus difficile en hiver lorsque seuls les troncs et les branches donnent quelques indications, mais en été c'est un régal.
Voici les feuilles des essences les plus répandues dans nos forêts.
Les noyers sont des arbres de grande taille, à feuilles caduques, glabres, alternes, imparipennées avec des folioles aromatiques de saveur amère et astringente, à branches très ramifiées.
Sans doute le plus répandu en plaine.
Les charmes sont des arbres pouvant mesurer jusqu'à 25 mètres, à feuilles marcescentes, alternes, petites, simples, avec le bord du limbe finement denté.
Feuille très particulière dont les bords inférieurs du limbe sont décalés sur la nervure centrale.
L'orme a pratiquement disparu d'Europe de l'Ouest en raison de la graphiose. Le développement de cultivars résistants fait l'objet de recherches intenses depuis les années 1960.
Les peupliers sont de grands arbres à feuilles simples, alternes, cordiformes ou triangulaires, caduques, ovales, acuminées, à long pétiole comprimé.
Les feuilles des acacias sont composées de nombreuses paires de folioles, mais certaines espèces développent des phyllodes.
Quelques-unes, plus rares, n'ont pas de feuilles du tout et possèdent des tiges transformées en cladodes.
Leur position verticale assure une protection contre la déshydratation et la trop grande insolation.
L'aulne le plus commun en Europe de l'Ouest se distingue par ses feuilles largement ovales, crénelées-dentées, et ses jeunes pousses printanières collantes au toucher.
Le bord des feuilles de chêne est lobé, denté ou entier. Elles sont simples et alternes.
Le hêtre commun (Fagus sylvatica), couramment désigné simplement comme le Hêtre et parfois appelé fayard est un arbre à feuilles caduques, indigène d'Europe, appartenant à la famille des Fagaceae.
Le dessous des arbres se reconnait au tapis de feuilles mortes qui étouffe la végétation.
Caractérisé par des feuilles composées, le frêne est reconnaissable à ses grappes de samares simples surnommées localement « langues d'oiseau ».
Les érables sont des arbres du genre Acer appartenant désormais à la famille des sapindacées (et autrefois à celle des acéracées), dans l'ordre des sapindales. Les feuilles opposées, pétiolées et palmatilobées, simples pour la majorité des espèces.
Le merisier est parfois appelé cerisier sauvage ou cerisier des bois.
Les feuilles du marronnier sont caduques et opposées, grandes, munies d'un long pétiole, palmées, à 5 ou 7 folioles dentelées.
Les tilleuls sont des arbres à croissance rapide, pouvant atteindre 35 m de haut, aux branches assez largement étalées.
Le tronc présente une écorce lisse, se gerçant avec l'âge.
Les feuilles, caduques, sont simples, alternes, généralement en forme de cœur avec une longue pointe au bout et à bord denté. Les fleurs sont hermaphrodites, pouvant donc être à la fois de sexe féminin ou masculin.
Les feuilles du saule sont caduques, alternes, ovales ou lancéolées. Les fleurs sont réunies en chatons dressés, mâles ou femelles, portés par des pieds différents (plantes dioïques).
C'EST VRAIMENT UN COUP DE BOL. IL FALLAIT ETRE LA AU BON MOMENT !
Je suis tranquille, là, au bord de l'eau, même si je sais qu'une canne colvert a abandonné son nid à quelques mètres de moi.
Comme le soleil donne dessus, je ne suis pas trop inquiet pour la future couvée et je pense déjà à changer de poste pour lui laisser le champ libre.
Pourtant, j'ai comme l'intuition que tout ne va pas se passer au mieux. Je ne sais pas comment dire...Une mauvaise impression. J'ai l'impression d'être observé et je ressens un malaise.
Et c'est ma chienne qui donne l'alerte.
Derrière moi, de la rocaille qui borde la place, sort une couleuvre à collier qui n'en finit pas !
Un mètre, facile !
J'avoue que j'hésite.
Je la tue ou j'attends de voir ce qui se passe ?
J'ai bien compris que les oeufs ne la laissent pas indifférente, seulement voila, je suis sur le passage !
Je me dis que c'est l'affaire de la semaine et je me recule tout doucement. Je sors l'appareil photos que j'ai toujours dans le poche et j'attends.
C'était bien ça ! Elle traverse le chemin et se dirige vers le pied de l'arbre où se trouve le nid.
Pas de nouvelles de mon colvert et pendant son absence, ses oeufs sont à découvert.
Incroyable !
Ce qui devait arriver se produit, là, sous mes yeux et ceux de mon camarade de pêche qui n'en revient pas plus que moi mais qui ne perd pas une miette du spectacle !
Elle en avale un, trois fois plus gros que sa tête et nous le voyons tout doucement descendre...descendre...descendre encore.
Avec six oeufs, il y avait de quoi faire une belle omelette mais la nature est bien faite.
Un seul lui a suffit !
Espèces ressemblantes et confusions possibles.
Natrix natrix peut éventuellement être confondue avec les autres espèces du genre natrix qui vivent dans les mêmes biotopes et dont les aires de répartition se recoupent. Néanmoins, il est possible de les différencier en observant les nombres d' écailles pré-oculaires et post-oculaires.
Les chances de confondre les couleuvres à collier adultes avec d'autres serpents sont toutefois assez minces, même si de grosses femelles ont pu donner naissance au mythe des « vipères géantes ».
Les jeunes peuvent parfois être confondus avec de jeunes couleuvres d'Esculape, du fait des taches jaunes qui ornent chaque côté de leur cou.
Ou de jeunes couleuvres vertes et jaunes.
Néanmoins, ces deux espèces diffèrent de Natrix natrix, car leurs écailles dorsales et latérales ne sont pas carénées.