L'ECUREUIL ROUX, UN PETIT RONGEUR TRES PROTEGE.

Publié le par André MARINI

Il m'a fallu plusieurs semaines de patience pour apprivoiser ce petit animal.

Quand je dis apprivoiser, c'est évidemment très relatif car rien ne peut le priver de sa liberté et de son indépendance. Par contre, très curieux de nature, il peut rester très longtemps à jouer à cache-cache derrière un tronc d'arbre.

Puis, le temps aidant, avec de la nourriture et surtout du lait placés dans deux coupelles à 1 mètre du sol, j'ai réussi à le faire descendre puis, de jour en jour, à m'approcher, à une condition: ETRE ACCROUPI.

Encore de la patience pour lui faire prendre les graines dans la main puis encore bien plus pour parvenir à le toucher, à le caresser toujours à une condition: QUE LA MAIN S'APPROCHE TRES LENTEMENT ET A SA VUE.

3 mois en tout mais la récompense au bout.

Leur queue forme un panache ou un plumeau caractéristique. ils ont la faculté de sauter de branche en branche.

Sur tous les continents, en raison de leur mode de vie, les écureuils semblent jouer des fonctions écosystémiques importantes, notamment en « oubliant » des graines qui germent d'autant mieux qu'elles sont parfois enterrées par ces animaux dans des trous où elles sont mises en contact avec des champignons 

On a récemment montré que les écureuils consomment une grande quantité de champignons, contribuant ainsi à la propagation des spores de ces champignons, dont certains ne font que des fructifications souterraines. 

De nombreuses espèces sont en régression du fait de la dégradation, de la destruction ou de la fragmentation écologique de leur habitat. Le phénomène de "roadkill", entendez par là "animaux écrasés sur la route", est limité par la construction "d' écureuilloducs" ou passerelles de cordes faisant efficacement office d'écoduc leur permettant de traverser les routes en sécurité.

Quelques espèces introduites ou s'étant adaptées aux contextes urbains prospèrent au détriment de l'écureuil roux en Europe qui régresse face à l'écureuil gris considéré comme invasif et qui fait aussi des dégâts sur les arbres qu'il écorce en période de sécheresse pour boire la sève. 

En France, ce petit animal est hautement protégé.

Il est interdit de le détenir, de l'acheter, de le vendre, de le transporter, même mort, de le naturaliser.

Pour le prendre dans la main, après des mois de patience, il faut mettre des gants très épais pour se protéger d'une morsure éventuelle car il ne faut jamais oublier qu'un animal sauvage peut toujours avoir des réactions de défense et AVEC CE DONT IL EST POURVU, une morsure peut être dangereuse. 

En guise de conclusion, "Faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais". 

Voici une imprudence à main nue qui aurait pu me coûter cher .

Publié dans Faune terrestre

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