"LA PEAU DE L'OCEAN". Mais qu'est-ce que c'est ?

Publié le par André MARINI

Une équipe du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a déterminé que la "peau de l'océan" pouvait augmenter de 5 à 15 % l'absorption du dioxyde de carbone de l'atmosphère.

Cette peau est une couche de moins d'un millimètre à la surface des mers du globe –

Délicate, la peau de l'océan ?

Peu le savent, mais les mers du globe sont recouvertes d'une très fine pellicule d'eau de moins d'un millimètre d'épaisseur légèrement plus froide (-0,2 °C) et plus salée, à l'interface avec l'air ambiant.

 

"LA PEAU DE L'OCEAN". Mais qu'est-ce que c'est ?

Cette subtile différence de température s'explique par l'évaporation de l'eau et l'émission de rayonnement infrarouge en surface, précise le CNRS dans un communiqué du 15 septembre 2023.

Or, ces écarts peuvent "modifier les calculs du puits de carbone océanique global" (c'est-à-dire la quantité de CO2 atmosphérique absorbée) et en partie piégée à long terme dans l'océan, poursuit l'institution.

Mais dans quelle mesure ?

C'est précisément ce qu'ont voulu savoir des chercheurs du Laboratoire de météorologie dynamique (LMD) de l'Institut national des sciences de l'Univers (INSU), auteurs d'une étude publiée dans la revue JGR Ocean (juillet 2023).

Ces scientifiques ont utilisé un modèle global du système terre, ou "ESM", développé à l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) en région parisienne et complété d'une "représentation interactive et physique de la peau de l'océan".

 

"LA PEAU DE L'OCEAN". Mais qu'est-ce que c'est ?

Grâce à ce modèle, les auteurs ont constaté une augmentation de 15 % du puits de carbone océanique global simulé qu'il faut néanmoins revoir à 5 % lorsque l'on prend en compte le phénomène de "rétroaction"

"Ce résultat confirme l’impact important de la peau océanique sur le puits global de carbone suggéré par des études antérieures", souligne le communiqué.

"Il devrait donc être pris en compte convenablement dans les futurs exercices d’intercomparaison de modèles et les futurs bilans globaux de carbone", conclut le CNRS. Autrement dit, ces travaux pourraient s'avérer utiles à de nombreux climatologues partout dans le monde.

Un petit cocorico ?

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