CONTRAIREMENT AUX IDEES RECUES, VENUS N'EST PAS NOTRE PLANETE SOEUR..

Publié le par André MARINI

Selon une nouvelle étude française à paraître dans la revue Nature, la planète Vénus n'aurait jamais présenté les conditions atmosphériques nécessaires à la formation d'océans à sa surface.

CONTRAIREMENT AUX IDEES RECUES, VENUS N'EST PAS NOTRE PLANETE SOEUR..

On l’a longtemps considérée comme la jumelle de la Terre. Même période de naissance, seulement 40 millions de kilomètres de distance, une composition chimique semblable, un même terrain diversifié…

Vénus semblait avoir toutes les raisons d’accueillir la vie.

C’était sans compter sur sa température infernale à la surface : près de 470°C et une atmosphère à 95% composée de gaz carbonique.

Bref, des conditions insupportables pour le développement du vivant. Si différents travaux ont toutefois admis l’existence d’anciens océans, une nouvelle étude menée par des scientifiques du CNRS et de l’Université de Versailles Saint Quentin contredit cette hypothèse, tout simplement parce qu’il n’aurait en fait jamais plu sur Vénus.

Beaucoup plus proche du Soleil, Vénus reçoit aussi deux fois plus de rayonnements solaires, ce qui explique les températures démentielles enregistrées à sa surface.

Mais cela n’a pas toujours été le cas, puisqu’à sa naissance, il y a 4,5 milliards d’années, le Soleil était 30% moins lumineux, rappellent les chercheurs. Cette donnée aurait pu faire espérer une baisse de la température sur Vénus, qui aurait permis des pluies, et la formation d’un océan sur notre jumelle.

Or, selon leurs travaux, la température est restée très haute, compte tenu de l’absence de nuages pour la protéger des rayonnements lumineux sur son hémisphère atteint par le Soleil.

Des nuages provoquant un effet de serre sur Vénus

Ces nuages sont en fait largement présents du côté nocturne de Vénus, là où il sont inutiles pour protéger la planète du rayonnement solaire : « Au contraire, au lieu d’offrir une protection, ils ont contribué au maintien des températures élevées en provoquant un effet de serre piégeant la chaleur sous la dense atmosphère », précise le communiqué du CNRS.

Une telle chaleur aurait donc empêché la pluie et la formation d’océans sur Vénus.

Ces données devront être confirmées par les prochaines missions spatiales prévues sur notre planète voisine.

L’agence spatiale européenne a notamment annoncé le lancement de sa mission Envision à l’horizon 2030.

Elle doit permettre de comprendre pourquoi la Terre et Vénus, deux planètes pourtant si semblables, ont évolué différemment permettant à l’une le développement de la vie, et la rendant impossible sur l’autre.

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