LA PIE BAVARDE, EXTREMEMENT COMMUNE DANS NOS REGIONS.

Publié le par André MARINI

Plusieurs études ont suggéré, en milieu rural, que la croissance des populations de corvidés aurait pu contribuer au déclin des oiseaux nichant au sol ou dont les nids ouverts sont facilement attaqués.

À l'encontre des autres corvidés, la pie, quant à elle, montre une dextérité remarquable pour se faufiler dans les haies et buissons épineux denses où elle cause des ravages dans les nids de passereaux.

Ainsi, en milieu rural, en période de reproduction et donc de prédation envers les passereaux, on peut observer un couple de pies, à moins de 500 m de son nid, « ratisser » systématiquement de bout en bout une haie d'épines de 100 à 300 m de long ou parcourir de branche en branche tout le volume d'un buisson épineux à la recherche de couvées ou nichées.

La pression de prédation pourrait être plus forte en ville en raison de la fragmentation du milieu.

LA PIE BAVARDE, EXTREMEMENT COMMUNE DANS NOS REGIONS.

La pie bavarde (Pica pica), est l'une des grandes espèces de corvidés les plus connues. Elle est aussi connue sous le nom d' ageasse ou agasse, agache, ajaça dans le sud-ouest de la France, ou encore d'agace.

Les pies peuvent aisément être identifiées grâce à leur morphologie et à leur plumage noir et blanc caractéristique.

Il existe 13 sous-espèces de pie bavarde.

LA PIE BAVARDE, EXTREMEMENT COMMUNE DANS NOS REGIONS.

La pie bavarde arbore un plumage noir sur le dessus du corps, au niveau de la tête, de la poitrine et de la partie sous-caudale, et blanc au niveau du ventre, des flancs, des rémiges primaires et à la base des ailes.

Le plumage noir montre des reflets métalliques, bleuâtres sur les ailes, violacés sur le corps et la tête, et verdâtres sur la queue, dus à une iridescence des plumes.

Le bec est noir, de même que les pattes et l'iris des yeux.

Cet oiseau d'assez grande taille est doté d'une longue queue de 20 à 30 cm.

L'envergure varie de 52 à 60 cm et le poids de 190 à250 g.

LA PIE BAVARDE, EXTREMEMENT COMMUNE DANS NOS REGIONS.

La pie jacasse.

Les vocalisations de la Pie bavarde sont variées, mais toujours un peu nasales et rauques, et parfois un peu gémissantes.

Le cri d'alarme est un « tché-tché-tché-tché... » en séries rapides et prolongées ; le cri de conversation est un « tcha-ka ! » ou « tchia-tcha » claquants.

Comme d'autres corvidés, la pie bavarde, de nature grégaire, en particulier l'hiver, est une espèce bruyante et peu farouche qui aime à vivre dans le voisinage de l' homme et semble de plus en plus apprécier nicher près des habitations.

Elle semble y trouver des habitats ouverts et faciles à prospecter pour la nourriture et peut-être une protection contre les rapaces et prédateurs.

Si elle sait être méfiante et discrète en cas de danger, c'est également un oiseau extrêmement curieux et attiré par les objets brillants.

Ce comportement est sans doute à l'origine de sa réputation de voleuse.

LA PIE BAVARDE, EXTREMEMENT COMMUNE DANS NOS REGIONS.

La pie est un oiseau très sédentaire, plutôt fidèle à son nid, occupé toute l'année ou à chaque printemps.

Très territoriale en période nuptiale, mais plus sociale en période inter-nuptiale, elle est capable de se rassembler en petits groupes et de former, la nuit, des dortoirs de quelques dizaines à une centaine d'individus.

Publié dans Les oiseaux

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