LA MEDUSE, ETRE VIVANT SANS SQUELETTE NI CERVEAU.
Sans squelette, ni cerveau, dépourvue de poumons et de sang, la méduse est un être mou sans queue ni tête, sans droite ni gauche, rangé au début de la classification zoologique, juste après les éponges.
Réaction anthropomorphique oblige, la description va être rapide, pensez-vous, si on ajoute à tout cela qu’elle est composée à plus de 98 % d’eau, et bien détrompez-vous ! Ces éléments, ou plutôt ces absences d’éléments, confèrent à la méduse bien des particularités…
Ni vertébré à squelette, ni crustacé à carapace, ni mollusque à coquille, la méduse est simplement formée d’un derme tapissé de muscles circulaires striés au niveau de l’ombrelle et de muscles radiaux au niveau des tentacules.
Les muscles circulaires sont très puissants et lui permettent de se propulser.
En ce qui concerne les tentacules, souvent en multiple de quatre, ils sont extrêmement contractiles et peuvent s’étirer jusqu’à dix fois le diamètre de l’ombrelle.
Pas de cerveau, mais un formidable réseau de cellules nerveuses et de fibres, qui ont même servi de modèle aux scientifiques pour l’étude et la compréhension du passage de l’influx nerveux.
Pas de poumons ni de sang, mais un système de respiration basé sur les échanges gazeux à travers la peau.
Ni droite ni gauche ?
Sa symétrie radiaire par rapport à l’axe central qu’est le manubrium, la distingue des autres animaux à symétrie bilatérale.
Mais, si elle n’a pas d’orientation, la méduse possède en revanche des organes de sens : des yeux ou ocelles, plus ou moins complexes selon l’espèce et des organes d’équilibration, les statocystes, qui captent les changements d’orientation grâce à un système de cellules ciliées.
Chez les méduses les plus évoluées, ces deux types d’organes sont regroupés en un organe unique, la rhopalie, qui est même dotée d’une fossette olfactive.
Rangée en début de classification, la méduse a un pouvoir urticant qui lui vaut sa place dans l’embranchement des Cnidaires, du grec « knidé » qui veut dire ortie.
Les cellules urticantes sont régulièrement réparties sur l’ectoderme des tentacules ou groupées en bouton, en anneau ou en ligne.
Elles sont vitales pour la méduse puisqu’elles constituent son arme de pêche… à la traîne ! mais aussi un moyen de défense efficace pour contrer l’absence de carapace.
Une bouche et un estomac !
La méduse est un animal carnivore.
Sa bouche* s’ouvre à l’extrémité libre du manubrium et donne directement accès à la partie centrale de l’estomac, celui-ci se prolongeant par rayonnement dans l’ombrelle, à l’image des baleines d’un parapluie.
Ces prolongements, ou canaux radiaires, se déversent dans un canal circulaire marginal, faisant le tour de l’ombrelle.
Les produits de la digestion circulent des canaux radiaires jusqu’au canal marginal, puis, le courant s’inverse et les produits d’excrétion sont ramenés vers la bouche par où ils sont expulsés, sous forme de pelotes de mucus. L’estomac de la méduse est aussi lié à la fonction de reproduction, ce qui est caractéristique des organismes primitifs.